Une peau rouge et des démangeaisons quasi permanentes vous ont amené à consulter un vétérinaire : le diagnostic est posé, votre chien est atteint de dermatite atopique canine (ou DAC). Si le traitement a permis de réduire ou faire disparaître un temps les symptômes, les récidives sont à guetter avec attention : zoom sur les bons gestes à avoir lorsque les signes cliniques apparaissent.
Il est tout d’abord essentiel de retenir que la DAC est une maladie génétique qui va évoluer sous forme d’une alternance entre périodes de crise et périodes de rémission. Aucun traitement définitif n’existe malheureusement: on ne peut pas la guérir, mais on peut la gérer dans le but d’améliorer le confort de vie du chien. Une prise en charge au long cours (à vie) sera nécessaire chez la plupart des animaux atteints.
Premier signe de la DAC : des démangeaisons persistantes. Et plus votre compagnon se gratte, se mordille, se lèche, se frotte, plus sa peau s’enflamme… certaines lésions peuvent prendre l’aspect de rougeurs, pustules, croûtes, pellicules.
La peau est généralement très rouge sur le ventre, à l’intérieur des cuisses, entre les doigts, entre les coussinets. Les lèvres, les oreilles, le contour des yeux et, chez certains chiens comme les bouledogues, les plis de la face, peuvent devenir rouges et suintants.
Au fil du temps, les lésions peuvent s’étendre à d’autres zones, moins typiques de la DAC, et toucher aussi l’ensemble du corps.
Pour une surveillance idéale, il peut être utile de “grader” les démangeaisons afin d’en objectiver la gravité et la fréquence. Votre chien se gratte-t-il une fois par semaine, une fois par jour ? Est-ce que cela l’empêche de dormir, de jouer ou de manger ? N’hésitez pas à noter régulièrement l’intensité du prurit, en l’évaluant sur une échelle de 0 à 10.
Pour prévenir toute nouvelle poussée de dermatite du chien, le traitement de fond prescrit par votre vétérinaire doit être suivi avec rigueur. Il peut s’agir de médicaments à administrer par voie orale, d’injections mais aussi de soins topiques à appliquer localement. En entretien, ces traitements permettent de restaurer la barrière cutanée de votre chien.
En cas de démangeaisons ou de poussée discrète, l’application locale de soins topiques apaisants (shampooing, mousse sans rinçage, spray…) doit être le premier réflexe à avoir, et peut parfois suffire à soulager le chien.
Une persistance des démangeaisons, leur augmentation en intensité ou en fréquence, peut toutefois signaler une progression de la maladie ou la présence d’une surinfection cutanée. En cas de doute, consultez rapidement votre vétérinaire afin d’adapter avec lui le traitement de votre animal et d’éviter l’aggravation de la maladie. Plus la prise en charge sera précoce, plus votre compagnon gagnera en qualité de vie.